Communiqué UCL le Puy , octobre 2020
Que peut on attendre d’une municipalité totalement inféodée aux valeurs réactionnaires de la droite en marche que de nier la liberté d’expression quand elle ne rentre pas dans ses codes étriqués ? (1)
Un premier collage d’affiche de l’UCL sur les panneaux officiels un mercredi soir et le nettoyage des mêmes panneaux le jour suivant nous a faire croire dans notre grande naïveté que la commune du Puy souhaitait faire place nette à toute propagande la veille des fêtes du roi de l’oiseau. ( c’était le mercredi précédent les fêtes). Il faut dire que des affiches « Etat d’urgence policier » dénonçant les violences policières pouvaient faire tâche dans la commémoration idyllique d’une période où qui comme chacun le sait le quotidien de l’essentiel de la population ne relevait pas du meilleur des mondes. Bon passons sur l’utilisation mémorielle de ces événements. Admettons qu’il s’agisse d’une coïncidence. Un deuxième collage mené une semaine plus tard a tenu…… deux jours ! La mairie est d’une réelle efficacité dans l’entretien de la voirie ! S’agit-il d’une deuxième coïncidence…. alors que les autres affiches sont restées en place. Cela révèle plus du niveau de tolérance de la mairie à la liberté d’expression ! De là, à dire que la police a poussé un peu au nettoyage des panneaux…..
Certes, je les attend déjà dire « mais non ce ne sont pas vos affiches qui sont visées car nous avons laissé celles du parti communiste plusieurs semaines ». Il faut dire, que le jour où le parti communiste a laissé sur le bord du chemin la révolution en la renvoyant aux calendes grecques pour se consacrer à l’électoralisme en devenant le faire-valoir anticapitaliste à la gauche réformiste, il a perdu le couteau entre les dents qui pouvaient effrayer la bourgeoisie capitaliste. A part « adhérer au parti communiste » on ne voit pas en quoi leur propagande pourrait inquiéter nos dirigeants ! Et bien oui, il semble que les organisations révolutionnaires qui se réclament de l’anarchisme, du communisme libertaire ou d’autres courants d ‘émancipation sociale inquiètent ces gens qui n’hésitent pas en oublier la liberté d’expression. Alors, merci messieurs et mesdames les élu-es d’utiliser vos employés municipaux qui n’ont certainement pas demandé de participer à ces tâches de nettoyage, merci car votre action prouve que nous dérangeons et que nos slogans pointent du doigt une vérité, celle des violences policières qui est une réalité qui vous fait mal car elle est aussi la base de votre conception du « maintien de l’ordre ! »
(1) En revanche Municipalité qui ne semble guère s’offusquer d’une rue Maurice Barrés ( voir article blog) ou de Charles Dupuy, président du conseil à la fin du XIX eme , antidreyfusard et antisémite, soutien aux lois liberticides dont le seul passage pour l’histoire fut en décembre 1893 lors de l’attentat perpétré par l’anarchiste Vaillant à la chambre des députés ( qui ne fit que quelques blessés légers ) sa déclaration : « Messieurs la séance continue ». La séance a continué et ce fut surtout un moyen d’entrer dans un régime répressif d’exception visant les opposants à la république bourgeoise.Si certaines de ces lois liberticides n’ont été abrogées que dans les années 90, aujourd’hui chaque ministre de l’intérieur se fait le devoir d’un pondre une au nom comme à la fin du XIX eme de la liberté d’expression.Mais cela est une autre histoire …