LE FASCISME EST UN VIRUS – L’EXTRÊME DROITE EST L’ENNEMIE DES LIBERTÉS

Nous, militant·es des droits humains, attaché·es aux libertés, antifascistes, communistes, socialistes, écologistes, anarchistes, libertaires, syndicalistes, féministes, anti-racistes, militant·es associatif·ves,… dénonçons la présence de l’extrême droite et de l’ultra droite dans nos rues.


Depuis plusieurs semaines, au Puy-en-Velay, comme dans plusieurs villes de France, des
groupuscules arborant des slogans nauséabonds sont présents dans les cortèges hebdomadaires contre le passe sanitaire.
Cependant, particulièrement lâches, ils avancent masqués. Parce que leurs messages ne sont pas immédiatement compréhensibles, parce qu’ils entretiennent la confusion, parce que sous leur aspect inoffensif, ils dissimulent délibérément des intentions haineuses, il nous semble important de rétablir certaines vérités et de vous informer quant au signifiant de leurs slogans :
• « Je suis Cassandre » : Référence à Cassandre Fristot cette
manifestante poursuivie pour avoir brandi, à Metz, une pancarte
jugée antisémite parce qu’elle tentait de rendre certaines
personnalités de confession juive responsables de la situation
sanitaire que nous traversons. Afficher un tel soutien c’est
cautionner ses propos.
• Photomontage. de « Macron – En Marche vers le chaos
mondial » : Les visages de Jacob Rothschild, de Patrick Drahi et de Jacques Attali, entourés par les drapeau israélien et états-unien, dans l’ombre et en surplomb, tel des marionnettistes qui manipuleraient Emmanuel Macron (ancien banquier de la Banque Rothschild ) embrassant le monde.
Cette image est difficile à décrypter pour qui n’est pas obsédé par un prétendu complot juif. (Pour une analyse complète : https://imagesociale.fr/5284). Alain Soral, pamphlétaire antisémite qui se revendique « national-socialiste » a été poursuivi pour « incitation à la haine » après l’avoir publié sur son site.
• « Manipula-Sion » : Il ne peut s’agir ici d’une simple faute d’orthographe mais d’un mauvais jeu de mots relevant d’une intention délibérée d’insinuer que les médias dominants, accusés de mensonges , sont contrôlés par la communauté juive et que les juifs agiraient dans l’ombre pour profiter de la crise actuelle. Sion est l’autre nom d’Israël, qui a donné « sionisme » par exemple.
L’expression « sioniste » , détournée de son sens originel étant fréquemment utilisée par les milieux antisémites pour désigner les juifs.
• « SxxxL a raison » : Pas facile d’avoir le courage de ses opinions n’est-ce pas ? Il faut entendre ici « Soral a raison », c’est-à-dire Alain Soral , le polémiste plusieurs fois condamné pour antisémitisme, négationnisme et incitation à la haine. Ce panneau a rapidement disparu . Le courage n’étant pas toujours forcément la qualité première de ces individus.
• La question rhétorique « Qui », très présente dans certains cortèges, a été notamment popularisée par l’organisation politique intégriste Civitas pour fustiger un « nouvel ordre mondial » . Elle s’inscrit une fois encore dans la volonté de certains groupes d’accuser la
communauté juive d’être aux commandes dans ce qui relèverait d’un immense complot à l’échelle mondiale. L’organisation Civitas a d’ailleurs tenu ses universités d’été au Puy en juillet dernier . Le militant négationniste Hervé Ryssen y a tenu une conférence .
Ces panneaux peuvent paraître à beaucoup inoffensifs. Ils sont toujours
portés par le même petit groupe de personnes qui, eux, savent parfaitement ce qu’ils signifient. Une telle accumulation de références antisémites ne laisse aucune place au doute.
La haine, le racisme et l’antisémitisme n’ont pas leur place dans les rues, ni dans les
cortèges. Ils sont profondément incompatibles avec les combats pour les libertés, qu’ils
discréditent par leur simple présence. Qui ne serait pas embarrassé, sachant « quelle
idéologie « véhiculent ces individus, à manifester à leurs côtés ?
Peut-on se réclamer de la Résistance et accepter de défiler avec ceux qui affichent ostensiblement leur antisémitisme ?
Par ailleurs, ne soyons pas naïf : descendre dans la rue pour porter une revendication est déjà un acte politique. L’apolitisme est le paravent de la confusion. Il s’agit surtout de savoir si l’on peut véritablement rechercher l’unité avec n’importe qui.
Il ne s’agit nullement de censurer, ni de limiter le droit d’expression. Car la haine, le racisme et l’antisémitisme ne sont tout simplement pas des opinions mais des délits.
Renvoyons ces nostalgiques du pétainisme et du « national-socialisme » dans les oubliettes de l’Histoire

This entry was posted in General. Bookmark the permalink.