Partout en France des voix s’élèvent pour refuser la loi sécurité globale proposée par la LREM (et soutenue par le RN) et débattue à partir du 17 novembre 2020 (date anniversaire du début des gilets jaunes, coïncidence plus que douteuse et ironique)
Le projet de loi “sécurité globale” énième loi sécuritaire, hautement liberticide, s’inscrit dans un contexte où les gouvernements successifs détruisent toutes les solidarités et les conquêtes sociales du 20e siècle, provoquant des effets désastreux (mal-être, misère…). La crise Covid va engendrer une crise économique, fruit d’un capitalisme effréné, certainement beaucoup plus forte que les précédentes, et les pouvoirs ne voient que la solution répressive pour contrer les révoltes sociales qui naitrons de cette situation :Après l’état d’urgence sanitaire qui donne des pouvoirs exceptionnels aux préfets (réglementer la circulation des personnes, l’ouverture des établissements recevant du public, l’accès aux lieux de réunion ou encore les rassemblements de personnes sur la voie publique), après la loi « loi de programmation de la recherche » qui prévoit que l’occupation d’une faculté devient un délit passible de 3 ans de prison et 45 000€ d’amendes, cette nouvelle loi permet à l’état de banaliser la violence contre les manifestant-e-s, renforcer son arsenal répressif et judiciaire, mettre la population sous surveillance généralisée, criminaliser celles et ceux qui luttent et de remettre en cause la liberté de la presse.
Nous alertons donc sur le basculement vers l’autoritarisme que montre cette loi. L’expérience passée a montré que les gouvernements ne reviennent jamais sur les mesures liberticides qu’ils font passer en temps de crise, au prétexte de l’urgence. Dépassé par la crise sanitaire, incapable de gérer une crise économique, écologique et sociale, discrédité dans de larges pans de la population, ce
gouvernement ne nous rendra pas nos libertés quand “les beaux jours reviendront”. D’ailleurs qui peut croire que les beaux jours reviendront grâce à eux ?
Pour rappel sur ce que dit cette loi, entre autres :
– Interdiction de diffuser des images de policiers si l’intention est de nuire (un an d’emprisonnement et 45000 euros d’amende) mais l’amendement de LR va plus loin en obligeant à flouter les visages.
– Utilisations des caméras mobiles- piétons en direct (possibilité d’utiliser la reconnaissance faciale en direct), élargissement de l’usage de drones pour surveiller les citoyens
– Elargissement des prérogatives des agents privés de sécurité
– Autorisation donnés aux agents de police à porter leurs armes en dehors de leurs heures de service
De très nombreuses organisations nationales appellent à se mobiliser contre cette loi : ACRIMED,Amnesty International, Attac France, CNT, Des organisations syndicales de journalistes (SNJ-CGTCFDT-FO), La quadrature du Net, LDH, Reporters sans Frontières, UCL…
Au niveau du Puy et de ses alentours, des membres d’organisations ont répondu favorablement à cet appel : LDH, LFI, La Libre Pensée, POI, Solidaires, UCL Le Puy, UCL Livradois et appellent à manifester :
le samedi 21 Novembre, à 14h30 devant la préfecture,
avec vos banderoles et prises de parole.
SOYONS TOUTES ET TOUS UNIS CONTRE LA LOI SECURITE GLOBALE
POUR DÉFENDRE LA LIBERTÉ D’INFORMER ET DE MANIFESTER