L’année 2020 se clôture. Elle s’était ouverte sur une belle lutte, la grève contre la réforme des retraites. Elle se referme sur des luttes, éparses, certes, mais bien existantes, dans un contexte difficile. Il faudra redoubler d’effort pour que les exploité·es retrouvent le chemin de la grève, de la rue, du combat, de l’émancipation collective.
Pour clore 2020, c’est bien sûr à la pandémie de Covid-19 que l’on pense. Mais plus que la pandémie, c’est sa gestion qui est en cause. Elle est caractéristique d’un pouvoir soumis aux intérêts du patronat : désastreuse, inefficace et injuste. Plutôt que d’assurer par des moyens l’accès à toutes et tous aux masques, au vaccin, plutôt que de restreindre vraiment les activités afin de faire baisser la contagion, le pouvoir a choisi une stratégie mortifère : celle de continuer à nous faire bosser un maximum, tout en essayant de nous faire croire que les morts seraient inévitables. Cette logique, c’est la logique du capitalisme : engranger du profit sur le dos des travailleurs et des travailleuses, car nos vies ne sont pour eux que des variables d’ajustement dans leurs livres de compte.
Les fêtes de fin d’année nous ont permis pour certain·es de retrouver enfin nos proches. Mais, fêtes de fin d’année ou pas, pandémie ou pas, rien n’est épargné au travailleurs et aux travailleuses, qui vivent une vague de licenciements terrible. Rien n’est épargné aux personnes sans-papiers, toujours plus pourchassées par la police. Rien n’est épargné aux femmes, qui, encore trop souvent dans le silence, subissent les violences masculines au quotidien.
Alors pour 2021, nous souhaitons que les exploité·es retrouvent le chemin des luttes victorieuses. Nous souhaitons que la rage de vaincre habite de nouveau nos collègues de travail, nos ami·es, nos familles. Nous souhaitons que toutes et tous, nous décidions de relever la tête contre le rouleau-compresseur qui nous broie. L’émancipation collective par la lutte, l’union des exploité·s du monde entier, voici notre désir, et surtout notre tâche, pour l’année qui vient.
Union communiste libertaire, le 1er janvier 2021